dimanche 23 novembre 2014

Portrait de Myriam... retour sur le "choc gémellaire"!

Bonjour,
je m'appelle Myriam, j'ai 35 ans, et je suis maman d'un petit garçon de 2 ans, Enzo, et de deux jumeaux de 3 mois, Ilan & Loris. 


La première grossesse


Lorsque j'ai passé la première échographie de datation à 8 SA pour mon premier, la gynécologue nous avait dit : ''Déjà, il n'y en a qu'un''. Une grossesse gémellaire à ce moment là m'aurait, certes, angoissée, mais aussi réjouit. 
Nous voulions 2 enfants, et nous n'avions plus 20 ans, donc on s'était dit que s'il y en avait deux au moins ce serait fait...


Enzo est né. 
La nostalgie de la grossesse s'est rapidement manifestée. Le désir d'un petit deuxième également, nous les souhaitions rapprochés. Deux ans d'écart environ. 

Nous avons commencé les essais, et je disais à qui voulait l'entendre: ''Pourvu que je n'ai pas de jumeaux, surtout pas de jumeaux en 2 ème grossesse''!
Pourquoi cette idée ne quittait pas mon esprit, pas vraiment de prédisposition familiale, 6 ème sens ???...


Le choc gémellaire


Et bingo, en plein dans le mille! Alors que mon ''grand'' garçon allait sur ses 15 mois, j'apprenais avec bonheur mon +++

Trois semaines après a eu lieu l'échographie de datation, à laquelle je me suis rendue seule, le papa travaillant. 

Toujours la même gynécologue, qui me fait remarquer gentiment qu'on n'a pas tardé à renouveler. Je lui affirme alors qu'il s'agira de notre petit 2 ème et dernier, c'est certain... 

Puis vient l'écho, et là, d'un air grave, la gynécologue me dit: ''Heureusement qu'on fait l'écho aujourd'hui''. La peur m'envahit alors, quelque chose ne doit pas aller, le petit cœur ne doit pas battre... Je ne voit pas l'écran, sans dire un mot de plus elle le tourne vers moi... Je vois alors 2 sacs, et rien dedans... Ça se bouscule dans ma tête. Je crois que je ne comprends pas bien en fait... Un œuf clair ? Deux ? Je panique, il n'y a pas de bébé... 
Elle retourne l'écran vers elle en disant: ''Il y en a deux"
La surprise, le soulagement de savoir que oui, le ou plutôt les cœurs battent bien, mais aussi le choc de la nouvelle. 

Encore couchée sur la table, des images défilent dans ma tête : la maison, la voiture, le grand frère... Puis la peur, l'angoisse, la panique... Des jumeaux... Mais comment allons nous faire? Serai-je capable ???!!!


Après le choc



Je rentre à la maison toute chamboulée. Le papa travaille encore, j'attends de pouvoir lui annoncer la nouvelle... Le moment arrive. Il me demande si tout va bien. Je fonds en larmes en lui disant: ''Il y en a 2, c'est des jumeaux''. 

Sa réaction fut typiquement masculine, et j'en rigole quand j'y repense : ''oh p.... la voiture...!!!'' 
Il avait failli la changer en vue de notre future vie à quatre, il fallait revoir son étude pour une vie à cinq. 


Toute la nuit, le mot ''JUMEAUX'' a résonné dans nos têtes... Une nuit quasi blanche! 
Mais le lendemain matin, les grandes lignes étaient déjà tracées en vue de l'organisation de notre future vie à cinq.


Personnellement, il m'a fallu un bon mois pour me remettre de ce que l'on appelle ''le choc gémellaire''. 


Je me suis dis: "Mais pourquoi ça me tombe dessus, nous avions un projet de vie à quatre, pas à cinq". 
Les sentiments se mélangeaient; le bonheur, l'inquiétude, l'angoisse, la culpabilité de ne pas pleinement me réjouir, d'où cette impression d'en rejeter un... Mais aussi l'excitation de vivre cette expérience surprenante et extraordinaire. 


Et puis finalement...


Puis j'ai eu mon écho des 12 SA. J'ai pu voir mes deux petits bouts, chacun dans leur petite chambre séparée, mais si proche l'un de l'autre. C'était tellement incroyable pour moi d'abriter ces deux petits êtres en devenir dans mon ventre... 


Ma grossesse menée à terme qui s'est merveilleusement bien passée, sans complication (malgré les douleurs normales), de même que l'accouchement. 

Une rencontre magique, encore du mal à y croire, mais oui ils sont tous les deux bien là... 



Trois mois aujourd'hui qu'ils ont pris leurs places dans notre petit nid. Trois mois de fatigue. Trois mois de travail intensif. Mais un bonheur immense... 

Et depuis je me dis: ''Heureusement que c'est tombé sur moi !!!'' 
Et je ne suis qu'au début de mon bonheur...




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