vendredi 28 novembre 2014

Portrait de Emilie... Retour sur cette première année dans le monde gémellaire!


Bonjour,
Je m'appelle Emilie j'ai 28 ans, 
je suis en couple depuis 10 ans 
et nous sommes les parents de Lucas et Mathéo 
qui ont soufflé leur première bougie le 3 novembre dernier.



En 2011, lors d'un simple rdv de contrôle mon gynéco m'annonce alors que le projet bébé n'était pas encore à l'ordre du jour, que j'ai des ovaires micro polykystiques et que j'aurais besoin d'un coup de pouce pour tomber enceinte. 
Finalement c'est après seulement 4 mois d'attentes que le fameux + tant espéré apparaît. 



L'échographie...


Ne réalisant pas que je suis enceinte mon médecin me fait faire une échographie de datation. Nous sommes un samedi d'Avril, il est 9 heures. Les yeux rivés sur son écran d'ordinateur, le radiologue se met a murmurer: "C'est pas possible, comme hier soir", puis il tourne l'écran vers moi et me demande se que je vois. Je lui réponds : "C'est l'embryon?", il m'annonce alors que non, à ce stade ce n'est encore qu'un œuf, mais qu'il y en a deux! 
Mon conjoint s'est tenu au mur et a sorti un très beau: "Oh p****n". Moi je n'ai compris la situation que quelques secondes plus tard lorsque le radiologue a utilisé les mots "grossesse gémellaire". Et quand j'ai réalisé, j'ai d'abord pensé à ma voiture, puis je me suis rapidement ressaisie en me disant que c'était un sacré scoop! 
Les murmures du médecin ont pris tout leur sens quelques jours plus tard quand ma collègue m'a annoncé qu'elle avait consulté ce même radiologue un certain vendredi à 18 h et qu'elle était elle aussi enceinte de jumeaux!


Ma grossesse... Mon accouchement inattendu par voie basse!


Ma grossesse s'est, d'un point de vu médical, bien passé. Il y a eu 2-3 allers retours aux urgences et un monitoring tous les deux jours en fin de grossesse mais rien de bien grave. 
En revanche sur le plan psychologique ça a été un peu plus compliqué. Ma mère a mis plusieurs mois a accepter cette double grossesse et l'ambiance au travail n'était pas au beau fixe... J'ai donc fait bonne figure sans vraiment profiter de ma grossesse. Et puis mon corps s'est très vite transformé et j'ai eu du mal à l'accepter...
Lors de ma grossesse j'ai été suivie par une jeune gynécologue de la maternité et deux sages-femmes indépendantes. L'une pour la préparation à l'accouchement et le suivi monitoring, et la deuxième pour les échographies. 
Mes deux sages-femmes m'ont toutes les deux préparé à un accouchement par césarienne puisque mon loulou 1 était en siège et plus petit que mon loulou 2. Ma gynécologue, elle, n'a jamais évoqué l'accouchement... 
Alors quand au petit matin du 3 novembre (j'étais à 36 SA) j'ai perdu les eaux je m'imaginais sereinement subir une césarienne. 
Après une échographie de plus de trois quarts d'heure réalisée par deux sages-femmes et une gynécologue, le verdict tombe : on tente l'accouchement par voie basse! 
Malgré la péridurale je sens les contractions dans les reins et bébé 1 ne s'engage pas bien vite dans le bassin, on me propose alors de faire un peu d’acupuncture. Vingt minutes plus tard, il est temps de se mettre au travail. 
Le personnel médical n'est pas vraiment à mon écoute et préfère débattre sur l'absence imprévue d'une de leur collègue... 
Finalement Lucas a pointé le bout de ses fesses à 20h26 dans le plus grand silence. Mathéo, lui, a pointé le bout de son nez à 20h43 après deux injections d'ocytocine pour relancer les contractions. Les contractions et la péridurale m'ayant rendue malade toute la journée je dois avouer que je n'ai pas vraiment de souvenirs de cette journée si particulière...


Le retour à la maison...


Après 5 petits jours en unité kangourou, nous sommes rentrés à la maison. 
Par chance mon conjoint a pu prendre près de deux mois de vacances. Pourtant je n'ai trouvé mon rythme de croisière avec mes enfants qu'au bout de cinq, six mois... Cette première année a bien sur été remplie de joie mais la lassitude des taches très récurrentes et la solitude m'ont beaucoup pesées. J'ai même eu besoin de quelques séances avec une psychologue pour ne pas sombrer. Et la reprise du travail à 50% en septembre a été une vrai bouffée d'air!
Pour l'avenir, j'espère arriver a gérer au mieux le trio enfants-boulot-couple malgré l'augmentation de mon temps de travail (je vais passer à 80% au 1er décembre) et l'absence de famille (nos familles vivent à 500 kilomètres de chez nous...)


Mes conseils...


Enfin, quelques conseils à vous, futurs parents de multiples. 

Futurs mamans, reposez vous pour aller le plus loin possible dans votre grossesse. 
Futur papas, prenez soin de votre compagne et si ce n'est pas encore le cas mettez vous aux tâches ménagères.  
Une fois les enfants là, n'hésitez pas à vous faire aider par de la famille, des amis et même des associations. Essayez de vous accorder du temps seul et à deux. Avec la fatigue, les tensions dans le couple sont vite là. 
Et surtout, gardez en tête que vous vivez une aventure certes pas toujours facile mais tellement merveilleuse!!!
  

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